Depuis septembre 2001, WAO-Afrique a édité un bulletin trimestriel, DZITRI. Le Bulletin DZITRI (l’intrépide en une langue local de Togo) est un instrument de liaison et d’information des organisations de défense de droits de l’enfant en général et du réseau de lutte contre le trafic des enfants en particulier. Le nom DZITRI évoque l’engagement et la témérité des organisations de lutte pour la défense des droits de l’enfant.

 

Numéro 21 (janvier 2008)

  • Editorial : Mieux faire en 2008 qu’en 2007

2007, une année exceptionnelle et riche de distinctions : le directeur de WAO-Afrique est nommé au Comité consultatif des ONG pour la mise en oeuvre des recommandations de l’Etude du Secrétaire général de l’ONU sur les violences faites aux enfants pour le compte de l’Afrique de l’ouest et du centre, le deuxième prix de la Fondation du Sommet mondial des Femmes pour la prévention des abus et violences envers les enfants, le Trophée de Meilleure Organisation Internationale de Promotion des droits de l’enfant en Afrique de l’ONG l’Autre vie, l’hébergement du bureau «Stratégie du monde réel pour l’Afrique de l’ouest et du centre du Réseau africain de la Campagne mondiale de l’Education pour tous». Sans oublier le code de l’enfant, un document très important à l’élaboration duquel la WAO-Afrique a activement contribué…

 

S’il est vrai que la manière de donner prime la valeur monétaire du don, alors ces distinctions représentent une nouvelle consécration internationale destinée non seulement à récompenser le travail de fond qu’elle abat en matière de promotion des droits de l’enfant  mais aussi et surtout l’exhorter à mieux faire désormais. Et pour mieux faire, la WAO-Afrique opte pour deux stratégies majeures : la participation effective des enfants à l’élaboration des projets les concernant qui lui commande d’avoir l’humilité d’accepter d’apprendre  sur eux; la nécessaire diversification des bailleurs doublée de l’obligation de se serrer la ceinture dictées par les besoins.

 

En vue de continuer à réaliser le bonheur des enfants, la WAO-Afrique demande humblement à ses partenaires présents et futurs de bien vouloir soutenir ses efforts.

 

Bonne et heureuse année 2008 !

 

Kokou Edina LOGO

  • Protection des enfants de la violence sur les médias

Autorités, OI, ONG, diplomates, élèves et clubs de jogging portent le message à la population

 

Emmenés par Mmes Agnélé Christine Mensah-Atoemne, ministre déléguée, chargée de la Protection de l’Enfant et des Personnes âgées, Délali Kpéglo, représentante du représentant de Plan Togo, Félicité Koublanou, coordinatrice de RELUTET, MM. Arnaldo Chaiche d’Oliveira, l’ambassadeur du Brésil, Cléophas Mally, le directeur de WAO-Afirque, et bien d’autres représentants d’ organisations internationales et non gouvernementales de défense des droits de l’enfant, des milliers de sportifs du dimanche des deux sexes (clubs de jogging), adultes, jeunes et vieux, des élèves et des collégiens ont couru au petit trot dans les artères de  Lomé  dans la matinée du samedi 8 décembre pour célébrer la journée pour la prévention des abus envers les enfants lancée par la Fondation du Sommet Mondial des Femmes.

 

Cette course matinale a pour objectif de sensibiliser les citadins et à travers eux, toute la population du pays à la prévention des abus et violences envers les enfants. La manifestation se situe justement dans le cadre de la célébration du 19 novembre : « journée mondiale pour la prévention des abus envers les enfants » lancée par la Fondation du Sommet Mondial des Femmes et qui se célèbre pour la 8e fois. Le thème est : « la protection des enfants de la violence sur les médias ».

 

La Fondation du Sommet Mondial des Femmes nous invite à entreprendre des activités qui alertent les membres des organisations de défense des droits de l’enfant, la société civile dans son ensemble, le gouvernement aussi bien que les médias à concentrer leurs efforts sur cette bataille pour la protection des enfants de la violence sur les médias. Le spot télé qu’elle a confectionné à l’occasion est intitulé : « le 19 novembre est la journée mondiale pour la prévention des abus envers les enfants. Un seul jour ne suffit pas. Chaque jour, tous ensemble, unissons nos efforts pour une meilleure prévention »

 

C’est pourquoi les coureurs arboraient des T-shirts blancs frappés à ce slogan au devant et au derrière à la «Journée mondiale pour la prévention des abus et violences envers les enfants : 19 novembre ». Partis de la Place Anani Santos (Fréau Jardin), au son de castagnettes, de gon gons, de tambours et de chants, les coureurs, banderoles déployées, sous les regards admiratifs des curieux sortis très nombreux, ils ont emprunté les avenues du 24 janvier et Maman Ndanidaha, passé le rond point Dekon, débouché sur le boulevard du 13 janvier qu’ils ont longé jusqu’aux feux tricolores de Nyékonakpoè, avant de tourner à gauche sur l’avenue Nicolas Grunitzky. Au niveau de l’hôtel de ville, ils ont bifurqué en direction de la Place de l’indépendance  et de l’esplanade du Palais des congrès. Ils sont accueillis par les organisateurs parmi lesquels la ministre déléguée, la représentante résidente de l’UNICEF, la représentante du représentant de Plan Togo, l’ambassadeur du Brésil, le directeur de WAO-Afrique, la coordinatrice du RELUTET…

 

Les portes paroles des enfants ont adressé un message à l’assistance et à la population togolaise, message qu’ils ont ensuite remis à la ministre déléguée à l’intention du gouvernement.

Dans leur message, les enfants ont vivement remercié les organisateurs et les participants à ce cross country d’exhibition. Ils reconnaissent que la responsabilité de certaines violences qu’ils subissent de la part des parents, enseignants et supérieurs leur incombe parfois et s’engagent désormais à respecter leurs instructions. Ils promettent de réduire par eux-mêmes leur exposition aux violences sur les médias et demandent aux parents de les y aider. Ils appellent le gouvernement dans son ensemble à prendre des dispositions pour que les programmes de télévision et d’ordinateur, l’Internet, les jeux vidéos destinés aux enfants soient  exempts de violence et qu’ils n’aient jamais accès à des films pornographiques.

 

Ils appellent également le gouvernement à appliquer dans son esprit et sa lettre le code de l’enfant promulgué en juillet dernier afin que cessent le trafic, le viol, l’inceste, l’exploitation sexuelle, le tourisme sexuel,  l’enlèvement d’enfants, la prostitution infantile et toutes sortes de violences et abus que subissent les enfants. Ils appellent la ministre déléguée à la création d’uns brigade spéciale de protection de l’enfant. Ils félicitent la communauté internationale pour l’adoption de l’idée de la nomination du représentant spécial des Nations Unies pour la mise en œuvre des recommandations de l’Etude du secrétaire général sur les violences faites aux enfants. Ils appellent le gouvernement à la nomination d’un point focal sur la situation des droits de l’enfant et des violences faites aux enfants. Pour terminer, ils invitent toute la population à s’associer à ce slogan de la Fondation du Sommet Mondial des Femmes : « le 19 novembre est la journée mondiale pour la prévention des abus envers les enfants. Un seul jour ne suffit pas. Tous ensemble, chaque jour, unissons nos efforts pour un meilleure prévention ».

 

A la suite des enfants, M. Cléophas Mally, directeur de WAO-Afrique a remercié tous les clubs de jogging, les encadreurs des écoles, Plan Togo et le ministère délégué chargé de la protection de l’enfant d’avoir bien voulu s’appuyer sur les sportifs pour célébrer ensemble cette journée.  Il a félicité l’ambassadeur du Brésil et souhaité qu’il aide le Togo à aménager la plage de Lomé afin que les jeunes puissent tous les jours pratiquer le jogging comme c’est le cas dans son pays.

 

M. Arnaldo Chaiche d’Oliveira a immédiatement accédé à cette demande qui se confirmera par voie diplomatique. A son tour, il a remercié la ministre déléguée de l’invitation à participer à cette course pour marquer l’engagement de son pays pour la prévention des abus envers les enfants.

 

Mme Délali Kpéglo a remercié l’assistance pour sa participation à cette manifestation qui «s’inscrit aussi dans le cadre de la mission de Plan Togo et marque une pause d’une journée pour réfléchir à changer de comportement et rendre la vie digne aux enfants. Si cette manifestation était à rééditer, Plan Togo le ferait avec plaisir», a-t-elle ajouté.

La représentante résidente de l’UNICEF, Mme Una McCauley a révélé que  selon une récente étude deux tiers des enfants pauvres en particulier et 25% des enfants en général sont soumis aux violences. « C’est inacceptable car la violence sur les enfants ne se justifie pas. » L’UNICEF dit : « stop aux violences sur les enfants ». Elle engage toute la population à « changer le cycle de la violence en luttant contre cette maladie ».

 

La ministre déléguée à la protection de l’enfant a elle aussi remercié les organisateurs et les participants avant de rappeler à l’attention de l’assistance la ratification de la Convention des Nations Unies relative au droits de l’enfant 19990 et d’affirmer que les questions ayant trait aux enfants ne sont plus tabou depuis la promulgation du code de l’enfant en juillet dernier.

Ce code entre maintenant dans sa phase d’application qui a déjà commencé à envoyer en prison ceux qui ne respectent pas les droits de l’enfant.

 

Le cross country de cette année illustre la volonté du gouvernement, de mettre un accent particulier sur la protection des enfants qui seront les adultes de demain, et de les aider à augmenter leur potentiel, leur énergie. « Nous sommes prêts à vous aider mais, il vous appartient de vous acquitter de vos devoirs afin de devenir des Togolais dignes », a-t-elle conclu.

  • La WAO-Afrique 2e Prix WWSF et Meilleure Organisation Internationale de Promotion des droits de l’enfant en Afrique

La Fondation du Sommet Mondial des Femmes et l’ONG l’Autre Vie honorent  la WAO-Afrique de leurs distinctions

La Fondation du Sommet Mondial des Femmes (WWSF) a décerné son deuxième prix à WAO-Afrique pour la prévention des abus envers les enfants pour l’année 2007. D’un montant de mille (1 000) dollars américains soit un peu plus de quatre cent mille (400 000) francs CFA, ce prix représente selon la coordinatrice de la section des enfants de la Fondation, Laure Maitrejean, « un encouragement à WAO-Afrique à poursuivre son travail créatif ainsi que ses programmes de prévention en faveur des enfants de la région. Il lui offrira une reconnaissance encore plus grande ». 

 

Le premier prix  d’un montant de trois mille  (3000) dollars est attribué à la Société pour l’habilitation des ressources humaines du Pakistan (Society for Empowering Human Resources – SEHER), deux prix ex aequo d’un montant de cinq cents (500) dollars chacun sont attribués à l’ Organisation Nationale des Femmes Rurales « Fleurs de Centrafrique » de RCA et à l’Observatoire de l’enfance de l’Université nationale de Colombie.

 

La Fondation du Sommet Mondial des Femmes est une Organisation non gouvernementale Internationale de promotion sans distinction de religion à but non lucratif (disposant d’un statut consultatif de l’ONU auprès du Conseil Economique et Social, du FNAUP et du DPI) qui aide à la mise en œuvre des droits des femmes et des enfants ainsi que des Objectifs du Millénaire pour le Développement des Nations Unies. Le siège du secrétariat est basé à Genève en Suisse.

WWSF: Women’s World Summit Foundation Email: wdpca@wwsf.ch  Web: http://www.woman.ch

 

En outre, l’ONG l’Autre vie a décerné , à WAO-Afrique, le «Prix de Meilleure Organisation Internationale de Promotion des droits de l’enfant en Afrique», le 20 novembre lors de sa 2è édition de «Trophées Verres» Ce prix comprend,un trophée, une attestation, un sac et deux brochures sur l’ONG.

  • L’ONG  ESAM, Prix des Droits de l’homme 2007 de la République française

L’ONG béninoise Enfants Solidaires d’Afrique et du Monde (ESAM) est lauréate 2007 du Prix des droits de l’Homme de la République française. M. Afanou Ako, directeur de l’ONG a officiellement reçu le prix le lundi 10 décembre, au Quai d’Orsay à Paris des mains de Mme Rama YADE, Secrétaire d’Etat Chargée des Affaires Etrangères et des Droits de l’Homme. Il récompense les efforts de l’ONG pour la protection et la promotion des droits de l’enfant au Bénin et en Afrique de l’ouest et représente une grande exhortation à mieux faire.

Toutes nos félicitations et tous nos encouragements à l’équipe d’ESAM 

 

Bientôt, un représentant spécial sur la mise en oeuvre des recommandations de l’Etude du Secrétaire général de l’ONU sur les violences faites aux enfants

 

L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté par 176  voix pour et  une contre (les Etats Unis) la résolution créant  le poste de représentant spécial du secrétaire général sur les violences contre les enfants. C’était la mardi 27 novembre 2007.  Le vote couronne les efforts de tous ceux qui ont fait campagne dans ce sens et confirme la certitude que les recommandations de l’étude des Nations Unies sur les violences contre les enfants seront suivies d’effets. Qui occupera ce poste ?  That is the question. Just wait and see.

  • 3è réunion de la coordination des AEJT

Le village d’Abra Adomi a abrité du 4 au 8 septembre dernier, la troisième réunion de l’année de la coordination de l’AEJT (Association des Enfants et Jeunes Travailleurs) de Togo. La réunion a débattu des rapports trimestriels d’activités de l’association en matière de lutte contre l’exode précoce et le trafic des enfants, examiné l’organisation de groupes de base dans la perspective de la mission de soutien technique du MAEJT (Mouvement africain des Enfants  et Jeunes Travailleurs) d’août 2008. Elle   a aussi abordé les démarches à entreprendre  pour l’adhésion du Ghana à  l’association  La réunion a  finalement fait la synthèse du questionnaire du MAEJT.

 

La ville d’Atakpamé, le chef-lieu  de la préfecture de l’Ogou accueillera la visite d’assistance technique de Togo dans le premier quinze d’août 2008. Cette équipe visitera aussi quatre membres de villes du MAEJT (Lomé, Kpalimé, Adomi Abra et Agadji)et quatre ou cinq autres villes présentement en  observation. S’agissant de l’aide à apporter au Ghana, la réunion s’est interrogée sur  sa non reconnaissance officielle par le Togo et ipso facto  de la coordination nationale de l’AEJTS. Elle a néanmoins décidé de s’en remettre au bureau régional du MAEJT pour la facilitation de cette coopération. À été discutée La question l’hébergement du siège de l’AEJT par le  Togo et la délivrance du récipissé a été également débattue.

 

Les participants ont formulé plusieurs recommandations. Une équipe de communication  de cinq membres est mise en place avec mission d’envoyer les informations sur activités de chaque ville les 25 du mois à la coordination du  MAEJT.

  • Des fournitures scolaires et frais de contrat d’apprentissage pour 210 enfants

Deux cents dix enfants de la préfecture du Golfe et de la commune de Lomé ont bénéficié en 2007d’un appui de WAO-Afrique sous la forme de fournitures scolaires et de frais de contrat signés avec les patronnes d’ateliers d’apprentissage. Le montant total de ces engagements se chiffre à environ cinq millions F. CFA. Sur notre cliché, les élèves primés de l’école primaire catholique d’Apédokoè à Lomé.

  • Domestique hier, coiffeuse aujourd’hui

 Mlle Amè Diabo, 22 ans, exhibe fièrement son diplôme de coiffeuse-tresseuse obtenu en septembre 2007 au terme de trois ans d’apprentissage. Elle représente l’exemple type de la jeune fille sérieuse et déterminée à apprendre un métier pour se faire une vie. Avec ses parents, la WAO-Afrique étudie présentement la possibilité de l’aider à s’installer. Mlle Diabo fait partie d’un groupe de soixante jeunes filles récupérées et placées en 2004 en apprentissage  par les soins de la WAO-Afrique avec le soutien de Plan Togo, dans le cadre de son projet de réhabilitation et de réinsertion sociale des enfants travailleurs domestiques.

  • Les TIC sans danger pour les enfants

Depuis le vendredi 21 décembre, les enfants togolais peuvent surfer sans inquiétudes sur Internet ou du moins, ils sont informés des dangers  qui les guettent et préparés à y faire face: le cadeau de Noël d’ECPAT International. Mme Albertine Aquitem-Azambo, directrice générale de la Protection de l’Enfance, a officiellement lancé la campagne «Make IT safe» (rendre les technologies de l’Information et de la Communication   sans danger pour les enfants) à la salle de réunion du CESAL à Tokoin Séminaire à Lomé. Organisée par WAO-Afrique et la coordination sous régionale d’ECPAT avec le soutien financier de l’ACT du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, la cérémonie s’est déroulée en présence des représentants des fournisseurs d’accès Internet, des réseaux de télécommunications, des cybercafés, d’organisations internationales et non gouvernementales mais aussi de nombreux enfants.

  • Le RELUTET a renouvelé son staff

Du 7 au 8 novembre dernier le RELUTET (Réseau de lutte contre la traite des Enfants au Togo) a tenu son assemblée générale à la FOPADESC (Fondation Panafricaine pour le Développement  Economique et Social) à Togblékopé à Lomé. A l’issue des travaux, un nouveau bureau exécutif a été élu pour présider aux destinées du réseau.

Le nouveau bureau de sept membres est présidé par M. Konou de l’ONG RADI à Kpalimé. Mme Ayi de l’ONG ASDEB à Lomé assure les fonctions de secrétaire générale tandis que Mme Emilie Ayitey de Terre des Hommes membre du bureau sortant celles de trésorière générale. MM. Akoutché de l’ONG  JMVE et Chango de l’ONG RADAR à Sotouboua sont élus conseillers. Les commissaires aux comptes sont MM. Adégbessim de l’ONG ODPE et Gnimassoun de l’ONG CPEIP.

 

A charge pour le nouveau bureau exécutif de s’atteler rapidement à rédiger le règlement intérieur et le cahier de charge de la coordination régionale. Les statuts du réseau ont été révisés et adoptés lors des travaux auxquels ont pris part les représentants des 44 membres dont 35 votants à jour des cotisations. Les délégués ont également écouté et débattu les rapports moral, financier et général de la présidente, Mme Françoise Gnofam, du secrétaire et du trésorier généraux. Ils ont eu à déplorer l’absence d’un audit et de commissaires aux comptes.

 

En ouvrant les travaux, la ministre déléguée chargée de la protection de l’enfant et des personnes âgées, Mme Agnélé Christine Mensah-Atoemnea insisté sur la nécessité pour les institutions luttant contre la traite des enfants de détecter très tôt les signes prémonitoires afin de mieux prévenir le phénomène. Elle a appelé à la réorganisation du réseau pour que l’homme qu’il faut occupe la place qu’il faut.

 

Créé en 2002, le réseau compte aujourd’hui 44 membres. La coordination régionale  compte onze pays membres en Afrique occidentale et centrale.

  • Nos enfants menacées d’enlèvements avec demande de rançon

Mme Christine Mensah-Atoemne, ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et la Promotion de la Femme, chargée de la Protection de l’Enfant et des Personnes âgées et les ONG de défense des Droits de l’Enfant représentées par le directeur de WAO-Afrique, M. Cléophas Mally et la coordinatrice du RELUTET (Réseau de lutte contre la traite des enfants au Togo), Mme Félicité Koublanou, ont conjointement animé le 8 novembre 2007, au siège de WAO-Afrique à Lomé, une conférence de presse sur les disparitions d’enfants au Togo.

 

D’entrée, M. Mally a jeté à la face des journalistes que non seulement les enfants disparaissent au Togo mais le phénomène prend de l’ampleur : trois cas connus depuis octobre. Citant des exemples pour corroborer son affirmation, M. Mally a relevé le désarroi des parents et les préoccupations des citoyens devant cette nouvelle forme de violation des droits de l’homme et des enfants qui se fait jour. La presse doit sensibiliser toute la population à ces nouveaux crimes avant qu’il ne soit tard, parce que personne n’est à l’abri de ces malfaiteurs.

 

De son côté, la ministre a confirmé la disparition de la petite Sandra portée, entre deux sanglots, à sa connaissance par sa maman. En sa qualité de mère de famille, elle n’oubliera pas de si tôt cette rencontre qui l’a amenée aux bords des larmes et confirmé ce qu’elle a appelé « des rumeurs qui deviennent des clameurs ». Elle s’est étonnée que des individus mal intentionnés  travaillent à saper les efforts du gouvernement  ou à montrer à la face du monde qu’il ne fait rien, alors même qu’il a mis en place depuis 2005 un cadre référentiel exclusivement destiné à régler les problèmes des enfants, en collaboration avec des Organisations non gouvernementales et internationales. Des efforts sont entrepris pour compléter les instruments juridiques de protection de l’enfant, former les différents acteurs chargés de l’application de ces textes et sensibiliser la population à leur existence et à leur mise en œuvre.

 

Répondant à une question sur les mesures qu’entend prendre le gouvernement pour lutter contre les disparitions d’enfants, la ministre a fait observer la célérité avec laquelle le président de la République a promulgué le 6 juillet le code de l’enfant voté le 25 juin par le parlement. Elle illustre à l’envi l’importance que l’exécutif attache à l’éradication totale du phénomène de la violence sur les enfants. Le code est l’instrument de première importance pour les magistrats et le seul moyen dont dispose le gouvernement pour freiner les appétits gloutons  de citoyens indélicats incapables de maîtriser leurs pulsions sexuelles et les ignorants des droits de l’enfant. Déjà, la justice a condamné à des peines d’emprisonnement des criminels qui ont violé et engrossé des enfants. Les magistrats auront de plus en plus recours à ce code de l’enfant pour réprimer toutes les violences sur les enfants.

 

La ministre déléguée a appelé les parents et surtout les enfants à la vigilance de tous les instants, à prendre en main leurs responsabilités en vue de déjouer les pièges des criminels chasseurs d’enfants qui opèrent dans toutes les villes du pays. Son département joindra ses efforts à ceux des ONG de défense de l’enfant pour retrouver la petite Sandra (12 ans) disparue le 5 octobre 2007.

Pour les besoins de la cause, les ONG ont produit à la presse trois témoignages poignants de victimes. La maman de Sandra a raconté la disparition de sa fille de douze ans, Mlle X, 20 ans, apprentie coiffeuse comment elle a été enlevée un vendredi soir dans la quartier Adidoadé  à bord d’un taxi sans immatriculation, séquestrée et violée deux nuits durant par trois individus et une petite de 9 ans au cours moyen première année comment elle a échappé de justesse alors qu’elle allait à la messe, à une tentative de viol en plein jour dans le quartier Vakpossito, grâce à la vigilance d’une passante dont  l’attention a été attirée  par les agissements bizarres du violeur. La nouvelle de l’enlèvement et du viol de Mlle X a fait le tour du quartier tant et si bien que d’autres victimes potentielles (prêtes à témoigner) y ont échappé en refusant de monter à bord du taxi sans plaque minéralogique.

 

Dans le communiqué liminaire lu à la pesse par Mme Félicité Koublanou, les ONG de protection de l’enfant ont interpellé la ministre sur la nécessité de renforcer davantage la protection de nos enfants et de mettre en place une brigade spéciale à cet effet.  Elles ont indiqué aux parents des victimes la procédure à suivre pour porter ces affaires devant les tribunaux et obtenir réparation.

  • Accord multilatéral de coopération en matière de lutte contre la traite des enfants en Afrique de l’ouest

Des recommandations appropriées à mettre en œuvre avant juillet 2008

 

Du 17 au 19 juillet s’est tenue à l’hôtel NOVOTEL de Conakry en Guinée, la deuxième réunion de suivi de l’Accord multilatéral  de coopération en matière de lutte contre la traite des enfants en Afrique de l’ouest. Objectif : dresser le bilan, sur la période d’août 2006 à juillet 2007, de la mise en œuvre du plan d’action adopté lors de la précédente réunion tenue du 25 au 27 juillet 2006 à Grand Bassam en Côte d’Ivoire et formuler des recommandations pour la poursuite de la  lutte.

 

Après la séance officielle d’ouverture, l’élection du bureau de l’atelier et les présentations pays, les participants se sont répartis en trois groupes de travail. Les résultats de leurs sont consignés sous forme de recommandations et adoptés en plénière à l’issue de débats parfois passionnants. La rencontre recommande expressément le renforcement de la sensibilisation des communautés à la scolarisation et au phénomène de la traite des enfants et des capacités opérationnelles des institutions de lutte contre la traite des enfants. Elle recommande en outre la ratification des textes internationaux, l’harmonisation des textes nationaux avec les instruments internationaux, la diffusion et l’application des dispositions de la convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et ses protocoles additionnels ; la mise en place effective des fonds nationaux de lutte contre la traite des enfants tels que recommandés par le plan d’action de l’accord.

La coopération inter état en matière de prise en charge transitoire et rapatriement des enfants victimes de traite sera renforcée et  les dispositions pénales prévues par les lois contre la traite des enfants strictement appliquées. Des mécanismes fiables de coordination internes et inter état en matière de lutte contre la traite des enfants seront mis en place. Une réunion d’experts suivie d’une véritable réunion ministérielle sera instaurée. S’agissant des réunions de suivi, la rencontre recommande de distinguer la préparation pédagogique de la préparation matérielle, et de confier la préparation pédagogique au Secrétariat permanent et la préparation matérielle au pays hôte.

 

Le mode de désignation du pays organisateur de la prochaine réunion retenu au cas où à l’issue d’une réunion aucun pays ne fait acte de candidature est l’ordre alphabétique. Désormais, des personnes ou structures focales seront désignées dans chaque pays pour le suivi des recommandations. En outre sur le plan pratique, la rencontre recommande de s’assurer au début de chaque session que l’interprétation et la traduction des documents dans les langues officielles de l’accord sont effectives.

 

Le pays organisateur doit prendre en charge les frais de séjour (hébergement, déplacement interne, restauration) dans les conditions décentes du Secrétaire de la CRPS. 

Enfin la candidature du Niger pour abriter la troisième réunion  du suivi de l’Accord en juillet 2008 est approuvée. Les travaux de la rencontre se sont déroulés dans une atmosphère empreinte de franchise et de partage. Un hic cependant : la réunion des ministres prévue n’a pas pu se tenir et le communiqué final n’a pu été signé par les quelques ministres présents et les chefs de délégations. Les délégations sont rentrées chez elles avec la promesse de restituer les résultats de la réunion de l’Accord à toutes les structures en charge de la lutte contre la  traite des enfants et aux  partenaires sociaux au niveau national et régional, faire le plaidoyer pour la mise en place effective de la commission nationale de suivi dudit Accord et enfin de vulgariser l’Accord et son Plan d’Action. Rendez-vous est pris pour juillet 2008 au Niger.

 

La délégation togolaise est composée du directeur de cabinet et du secrétaire général du ministère délégué à la protection de l’enfant et des personnes âgées, MM. Komi Yovo et Abalo Awi, de la secrétaire permanente de la CNARSEVT (Commission Nationale d’Accueil et de Réinsertion Sociale des Enfants Victimes de Traite), Mme Marcelline Galley-Agbessi Koda et de la présidente du RELUTET (Réseau de Lutte contre le Traite des Enfants au Togo) et directrice du PAFE, Mme Françoise Gnofam. Sa prise en chargé est assurée par l’UNICEF, le BIT et l’Etat togolais. Outre le Togo et le pays hôte la Guinée, étaient représentés à Conakry le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali et le Niger. La réunion a été organisée par le ministère guinéen des Affaires sociales, de la Condition féminine et de l’Enfance avec l’appui financier du Bureau International du Travail.  

  • Quelles solutions aux abus et à l’exploitation des enfants ?

 « Améliorer la connaissance par la recherche et le partenariat en vue de protéger les enfants des abus sexuels » : tel est le thème de la première conférence internationale qui a regroupé du 24 au 26  septembre derniers plus de cinq cents représentants travaillant dans le domaine de la protection des enfants, à l’Hôtel Intercontinental de Nairobi au Kenya. La conférence visait à identifier les causes, la nature et l’ampleur des abus sexuels sur les enfants, créer un forum ayant pour mission d’identifier les stratégies propres  à combattre la violence sexuelle sur les enfants, offrir l’occasion  d’un partage d’informations et d’expériences en vue d’améliorer le partenariat et le fonctionnement du réseau.

En prélude à la cérémonie d’ouverture le Pr. Karen Muller et Mme Karen Holly de l’Institut pour la Recherche sur le Témoignage d’Enfant et la Formation sur la 23è ont animé un atelier sur la Communication avec l’enfant. Dans leurs mots de bienvenue à la cérémonie d’ouverture, le Pr. Frederck Okatcha, président de la conférence et Mme Florence, au nom du président de ANPPCAN ont fait observer le peu de cas qu’on fait des recommandations des conférences. Les enfants continuent d’être victimes du travail, du trafic, du manque d’éducation, d’être enrôlés dans des conflits armés, affectés et infectés par le VIH/SIDA de la part des hommes et des femmes. La culture africaine est un obstacle à la prévention et à l’éradication des abus sexuels sur les enfants. Il y a lieu de relever le défit de nos croyances, notre culture, le gouvernement en vue de combattre les mariages précoces en tant résultats des abus sexuels, la corruption précoce à travers la télévision.

Dans leurs interventions, Mme Florence Bruce, directrice du programme sur les abus sur l’enfant à OAK Foundation, M. Anthony K.  un participant enfant, l’honorable Lady Justice Joyce Aluoch, cheftaine de la division familiale à la haute Cour et présidente du Task Force sur les attentats à la pudeur, Dr Abiola,représentant de Plan International Nigeria et le Dr Moody Awory, vice-président et ministre des Affaires intérieures du Kenya ont mis l’accent sur la mauvaise représentation des enfants africains, l’interface entre les politiques et les pratiques, la participation des enfants aux décisions qui les concernent, l’absence de détails sur les abus sexuels sur les enfants dans les rapports pays sur la Convention relative aux Droits de l’Enfant, la Charte Africaine des droits et du Bien-être de l’enfant, la non ratification de la Charte par les Africains, la loi kenyane 2006 sur l’enfant, les initiatives du gouvernement kenyan de faire signer aux propriétaires d’hôtels un code de conduite en vue de lutter contre le tourisme sexuel, le besoin d’harmoniser la définition de l’enfant, l’enregistrement des naissances.

Durant les trois jours, les délégués ont participé à plusieurs séances plénières et  ateliers. Ils ont planché en séances plénières sur la définition générale, les différentes formes d’intervention de l’abus sur les enfants, le rôle, la politique et la législation dans la lutte contre l’abus sexuel sur les enfants, le partenariat dans la lutte contre l’abus sexuel sur les enfants, le genre et l’abus sexuel institutionnel sur l’enfant.

Les thèmes suivants ont été abordés dans les ateliers : l’état actuel des connaissances sur l’abus sexuel sur l’enfant, les formes d’interventions en matières d’abus sexuel sur l’enfant, la traite et la violence sexuel sur les enfants, le rôle, la politique et la loi dans la lutte contre l’abus sexuel sur l’enfant, le rôle des médias et le partenariat dans la lutte contre l’abus sexuel sur l’enfant et l’abus sexuel institutionnel sur l’enfant.

La participation de l’équipe d’ECPAT poursuivait les objectifs suivants : présenter différents rapports sur l’abus sexuel et l’exploitation des enfants, apprendre de nouvelles expériences, promouvoir la Convention relative aux droits de l’enfant, faire ressortir les perspectives des enfants et des jeunes, suivre les débats d’après conférence surtout sur l’exploitation commerciale de l’enfant, travailler en réseau  et partager le expériences avec la jeunesse d’ECPAT.

Plusieurs exposés ont meublé les travaux. Le coordinateur sous régional de anglophone, M. Njungu Drammeth a développé la loi 2005 sur l’enfant : un modèle de pratique pour protéger l’enfant de l’exploitation sexuelle ; Mme Katarina Westman, conseillère technique d’ECPAT Thaïlande s’est penchée sur la mise en œuvre du code de conduite en matière de protection de l’exploitation, du travail et du tourisme sexuels des enfants; le tourisme sexuel de l »nfant et la traite des enfants en Afrique pour l’exploitation sexuelle par Mlle Patchareeboon  Sakulpitkphon; le partenariat avec les jeunes dans la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants par Victoria Odhiambo ; le mariage précoce de l’enfant et l’exploitation sexuelle commerciale des enfants en Afrique par Hindowa Lebbie, ECPAT Bangkok ; abus et exploitation des enfants travailleurs domestiques en Afrique par Mélanie Gnandi, coordinatrice sous régionale ; Comment créer des organisations de protection de l’enfant, par Mme Patchareeboon Sakulpitkphon

Retrouvailles des participants d’Afrique orientale et occidentale

Les participants d’Afrique occidentale et orientale ont saisi l’occasion de leur présence à Nairobi pour échanger oralement sur leurs activités notamment du FSCE en Ethiopie, EPICK Kenya et KWOHEDE Tanzanie, mais aussi sur les réactions et les défis à relever, le plan d’action africain annuel d’ ECPAT International. Le coordinateur sous régional a entrepris les activités suivantes : financement par OAK Foundation du plan d’action qui lui été soumis. La recherche sur l’interface entre l’exploitation sexuelle à des fins commerciales et le VIH/SIDA a été menée et un site web régional sera créé pour donner des informations. Au plan national, la coordinatrice sous régionale s’est impliquée dans l’élaboration du plan d’action contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales adopté en 2006, la prise de conscience montante à travers les médias,sur la base de documents produits par le gouvernement et traduits en langues nationales, et d’une campagne impliquant le ministère du Tourisme.

Les cinq ONG qui constituent ECPIK Kenya ont en commun un site web (www.Ecpik.org.ke, une étude sur la pornographie financée par CLAN, le lancement de la recherche sur une semaine pendant les manifestations de la journée de l’enfant africain, une conférence avec les enfants, un atelier avec les chauffeurs de taxi, l’élaboration du Plan national d’action contre l’exploitation sexuelle commerciale, la traite des enfants., la prise en compte des défis du code de conduite…

Kwohede Tanzanie a identifié les victimes d’exploitation sexuelle commerciales d’enfants dans vingt centres d’écoute et de counseling. Elles apprennent la couture, la fabrication du batiks, l’éducation aux affaires, le théâtre avec un partenaire, des prêts leur sont alloués avec suivi, le plan d’action contre l’exploitation sexuelle commerciale est en cours de réalisation avec l’implication du coordonnateur national.

Selon le chargé du bureau régional pour l’Afrique, les activités suivantes ont été menées : l’atelier ITRC, le soutien à la recherche sur l’interface entre l’Exploitation sexuelle commerciale et le VIH/SIDA, deux prochains projets pilotes au Togo et en Zambie. Un atelier sera organisé les mois prochain sur l’organisation de protection de l’enfant en Zambie en Octobre et un autre en Sierra Léone, deux RNRE (en Afrique du sud, de l’est et de l’ouest, le troisième congrès mondial.

La réunion s’est achevée sur les remarques, commentaires et remerciements de l’assemblée aux trois coordonnateurs.

Plusieurs leçons découlent de la rencontre : communiquer avec les enfants a ceci de très important qu’il requiert des techniques spéciales. Le staff doit s’assurer de communiquer dans la même langage que les enfants. Il y a lieu de montrer aux enfants les noms des différentes parties du corps humain et la terminologie sexuelle. Il est important de répéter plusieurs fois la déclaration des enfants avec eux avant d’obtenir une information vraie. Voici quelques ficelles :

–       le dessin peut aider les enfants à exprimer leurs problèmes,

–       il y a des effets et des avantages à témoigner

–       l’enfant a besoin d’être préparé pour le tribunal,

–       éviter de prendre les hommes comme des garde enfants,

–       le fait que les enseignants n’aient pas le temps de continuer avec les droits de l’enfant, le CSA n’est pas connu. Le besoin se fait sentir de les former aux droits et responsabilités de l’enfant ; Il faut appeler le ministre à inculquer  aux enseignants les questions de protection de l’enfant, à élaborer un code de conduite pour les écoles, à installer des boîtes de suggestions, à séparer administration et écoute-conseil.

  • Un groupe ECPAT Jeunes bientôt au Sénégal

Au terme d’une mission d’exploration dont elle attribue le succès à « une véritable et concrète collaboration des partenaires sénégalais et du vif désir qu’elle a cru percevoir », la coordinatrice sous régionale d’ECPAT International, Mlle Mélanie Gnandi s’est laissée convaincre de la naissance prochaine d’un groupe ECPAT Sénégal et de son affiliation au réseau de lutte contre l’exploitation sexuelle commerciale des enfants.

 

La coordinatrice sous régionale d’ECPAT International, Mlle Mélanie Gnandi était invitée avec douze autres personnalités à une réunion d’échange le 20 septembre par l’UNICEF Sénégal à Dakar.  La réunion poursuivait quatre objectifs à savoir : discuter avec les ONG, structures, mouvements d’enfants et de jeunes et les bureaux régionaux travaillant sur l’exploitation sexuelle commerciale des enfants, leur faire connaître ECPAT International, s’enquérir des activités de chaque structure  en matière de lutte contre l’exploitation sexuelle commerciale des enfants, et enfin identifier celles qui veulent travailler avec ECPAT International.

 

En effet les structures identifiées ont fait le point sur l’exploitation sexuelle commerciale des enfants.  Elles ont visité les sièges des organisations nationales et régionales, de deux ONG et d’une association de jeunes. Les représentants de ces structures se sont retrouvés pour une réunion au siège de l’UNICEF Sénégal en présence du représentant résident, M. Igan Hoopwood. Quatre points étaient à l’ordre du jour notamment présentation de la coordinatrice sous régionale et des participants,la présentation d’ECPAT International et l’exploitation sexuelle commerciale des enfants, les activités des ONG dans leur différents domaines, le débat général et les divers.

Chaque ONG a mis l’accent sur son programme, sa vision de l’exploitation sexuelle commerciale au Sénégal, la mise en œuvre de ses activités en rapport avec l’exploitation sexuelle commerciale, ses succès et défis, sa volonté de travailler avec le réseau ECPAT International, ses attentes et vis versa.

A l’issue des discussions fructueuses, les participants ont décidé de se regrouper en une coalition  avant de s’affilier au réseau car lorsqu’un groupe national sera formé, il sera plus facile de dégager un groupe ECPAT enfants et jeunes. La coordinatrice sous régionale a  formulé des recommandations:

leur fournir un appui technique en organisant un atelier regroupant une vingtaine d’ONG et de structures luttant contre l’exploitation sexuelle commerciale des enfants ou un domaine apparenté ;

– nommer une organisation leader;

 – engager le processus d’affiliation au réseau EI ;                  

–  renforcer leurs capacités en matière de droits de l’enfant, d’abus envers les enfants et d’exploitation sexuelle commerciale des enfants. 

Les participants à la réunion  venaient de PROMETRA International, de l’Association Sauvons les enfants déshérités, d’ENDA Ecopole, d’ENDA Jeunesse Action, de Synergie Banlieue, du Groupe d’Action contre les Viols d’Enfants, de l’Avenir de l’Enfant, du PLCTPFTE/MFEP et d’UNICEF Sénégal.                                                       

Mélanie Gnandi

  • 8 ans de travaux forcés pour six membres de l’Arche de Zoé

La Cour criminelle de N’Djaména a condamné, le mercredi 26 décembre, six Français de l’Arche de Zoé à huit ans de travaux forcés et au paiement de 40 millions F.CFA de dommage intérêt à chacun des 103 enfants tchadiens; un Soudanais et un Tchadien accusés de complicité ont écopé chacun de quatre ans de prison ferme tandis que deux autres Tchadiens sont acquittés.

Ils sont poursuivis pour « tentative d’enlèvement de 103 enfants tendant à compromettre leur état-civil» et «grivèlerie», accusation que les Français ont rejetée durant le procès, faisant porter la responsabilité du mensonge sur l’identité exacte des enfants aux intermédiaires tchadiens. Ils avaient été arrêtés le 25 octobre à Abéchée alors qu’ils s’apprêtaient à embarquer 103 enfants supposés orphelins du Darfour en direction de la France où les attendraient des familles d’adoption. Eric Breteau, Emilie Lelouch, Alain Peligat, Dominique Aubry, Philippa Van Winkelberg et Nadia Merimi ont été transférés à Paris  le 28 décembre où ils attendent la requalification de leur peine au regard du droit français.